Entre autres pathologies, nos spécialistes de l’équipe d’ophtalmologie traitent également le larmoiement du nourrisson, de l’enfant ou de l’adulte, ainsi que les infections du sac lacrymal de l’oeil.

 

Larmoiement de l’enfant

 

De nombreux enfants naissent avec une sténose congénitale du canal lacrymonasal (fermeture du canal reliant la surface oculaire à la fosse nasale). Il existe alors un larmoiement associé à des sécrétions plus ou moins abondantes sur la surface oculaire et les paupières. Une « canalisation », c’est à dire une ouverture spontanée de ce canal, survient dans 90% des cas à 1an de vie.

Les parents doivent alors régulièrement laver la surface oculaire des yeux de leur enfant, et il leur est enseigné une technique de massage du sac lacrymal pour « faire pression » sur la sténose et ainsi espérer la lever.

Un examen ophtalmologique de l’enfant permet également d’éliminer les diagnostics différentiels devant un larmoiement.

Dès l’âge de 1 an, les praticiens du Centre Ophtalmologique de la Colline réalisent un sondage des voies lacrymales de l’enfant si la sténose persiste. Ce geste est réalisé en ambulatoire au bloc opératoire sous une très courte anesthésie générale. Il est fréquemment réalisé avec une intubation du canal par une sonde siliconée dont l’ablation est réalisée 1 à 2 mois après la chirurgie en consultation usuelle.

Larmoiement de l’adulte

 

Le larmoiement est une cause fréquente de consultation. Chez l’adulte, le larmoiement est souvent d’origine multifactorielle. Le larmoiement peut-être lié à une malposition des paupières et du point lacrymal, à une irritation de la surface oculaire (allergie, syndrome sec, dysfonctionnement meibomien) et parfois lié à une sténose du canal lacrymonasal.

Un examen ophtalmologique complet associé à un test des voies lacrymales orientera la prise en charge.

La chirurgie fréquemment réalisée est la dacryocystorhinotomie (DCR). Il s’agit de recréer un canal reliant la surface oculaire à la fosse nasale et permettant aux larmes de s’écouler sans obstacle. Cette chirurgie est réalisée sous anesthésie générale au bloc opératoire en ambulatoire. Un tube siliconé est laissé en place puis retiré en consultation après minimum 2 mois.

Orbitopathie basedowienne

 

La maladie de Basedow est une maladie auto-immune. Des auto-anticorps produits ont la propriété de stimuler la glande thyroïde mais également de se déposer et de créer une inflammation orbitaire (graisse de l’orbite+ muscles oculomoteurs). Cette maladie peut ainsi provoquer une exophtalmie, des strabismes restrictifs et des rétractions de paupières.

A la phase aiguë de la maladie, un traitement médical permet de stabiliser la dysfonction thyroïdienne et l’inflammation orbitaire. Une collaboration entre endocrinologue et ophtalmologue est alors nécessaire. Les praticiens du Centre Ophtalmologique de la Colline travaillent en étroite collaboration avec les endocrinologues notamment au sein de la clinique de l’infirmerie protestante de Lyon.

Au stade séquellaire (non inflammatoire) une reconstruction est envisagée si elle est encore nécessaire. Une décompression orbitaire osseuse et graisseuse s’envisagera en cas d’exophtalmie. Puis un strabisme sera corrigé par recul des muscles oculomoteurs. En dernier lieu, les paupières seront repositionnées en cas de rétractions. L’ensemble de ces chirurgies reconstructrices est pratiqué par l’équipe du centre ophtalmologique de la colline.