Quelque soit le strabisme et l’âge du patient, il est nécessaire que le patient porte la meilleure correction optique.

Dans la mesure où le strabisme relève d’une mauvaise coordination ou synchronisation des images envoyées au cerveau, le port de verres correcteurs permettra de réduire la déviation du strabisme et l’acuité visuelle du patient.

Ceci est particulièrement vrai en cas d’hypermétropie, puisque l’oeil fera moins d’efforts de mise au point avec les lunettes permettant un relâchement de la convergence des yeux.

 

Prise en charge médicale du strabisme : l’amblyopie et la diplopie

 

En cas d’amblyopie

Rééducation de l’amblyopie : elle est réalisée dans un premier temps par une occlusion par « cache » de l’oeil dominant, afin d’obliger l’oeil le plus faible à travailler. Cette occlusion est d’abord totale, puis progressivement est diminuée sur plusieurs mois.

Elle peut être relayée par une pénalisation, toujours sur l’oeil dominant. Il s’agit soit d’un filtre non occultant, brouillant la vision, positionné sur le verre de lunette. On peut également opter pour une sur correction de la vision dans le verre de l’oeil dominant, entrainant une vision floue.

 

En cas de diplopie

Les prismes sont utilisés en cas de diplopie (vision double). Ils permettent de dévier la trajectoire des rayons lumineux, permettant de fusionner les images que le patient percevait dédoublées.

Ces prismes peuvent prendre la forme d’un filtre rayé collé sur le verre de lunettes (pour une utilisation transitoire), ou être intégrés dans le verre de lunettes (pour une utilisation définitive). Dans ce dernier cas, ils ne se voient pas.